le googling en perspective – Philippe DUMAS
“L’auteur constate d’abord que Google, la marque, le projet, l’utilisation – le « googling » – sont des faits sociaux avérés par les nombres -d’internautes, de requêtes, d’usages- et par les signes de l’adhésion -linguistiques, économiques, sociaux.
Une analyse sociolinguistique des discours des responsables de Google et des usagers indique que le fait social « googling » se traduit par l’émergence d’une culture et d’une communauté mondiale qui la partage. Celle-ci est sous-tendue par le langage et aussi par les mythes qui ont été créés et largement entretenus par les propriétaires de la marque « Google Inc. ».
La conclusion est que l’organisation actuelle du marché des services sur l’internet fait que Google Inc. est quasiment la seule institution à connaître la population des googleurs. Pour ne pas être soumis à ce monopole, si confortable soit-il, l’auteur propose de développer un programme de recherche sur les usages et usagers de Google. Bien entendu des connaissances en référencement naturel seront indispensables pour comprendre la logique de l’affichage des résultats de recherches dans le moteur Google.
Google generation ?
Billet autour de la “fracture numérique générationnelle” à l’Université : nuances et prolongements…Ainsi une série d’études soulignent “l’usage massif et non-critique des outils du web les plus populaires (Google et Wikipedia), délaissement voire ignorance des outils documentaires classiques”. Mais l’étude précise (HENRIET et al., 2008) souligne que les étudiants en ont conscience – ce qui atténue cette rupture souvent soutenue entre deux litéracies (l’ancienne et la nouvelle).
Et l’auteur d’ajouter sa propre enquête faisant apparaitre que des “traits comportementaux censés caractériser [les Digital Natives ] tendent à se répandre aujourd’hui dans tous les groupes d’âges”…
Originally posted 2018-09-18 17:51:50.