Mais pourquoi parler de « cybernétique sociale consuméristes » ?

La cybernétique : vocable tombé en désuétude pendant de longues décennies mais réactualisé en 1990 par les sociologues P. BRETON et C. LAFONTAINE qui voulaient dénoncer l’utopie de la communication liée à l’Internet à la fin du Xxeme.

Cependant la cybernétique compta pendant les années 50 et 60 comme fondement théorico-méthodologique d’études des systèmes sociaux : chez Jean-Claude LAGAN, Edgar MORIN ou encore comme étude des systèmes techniques chez SIMONDON…

Historiquement la cybernétique est apparue lors de la 2eme guerre mondiale aux USA sous l’égide des scientifiques de la fondation MACY, en tant que science du contrôle pacifique de la société par les ordinateurs. Elle connut un deuxième souffle dans les années 60 (2eme cybernétique) mais fut oubliée ensuite – bien que JP DUPUY l’ait donnée comme origine des sciences cognitives – et donc réactualisée par certains sociologues critiques du développement social de l’Internet. Le feed-back fut le principe fondamental de la 1ere cybernétique, l’auto-organisation fut celui de la 2eme cybernétique.

Or aujourd’hui, il apparaît de plus en plus évident qu’à mesure que l’Internet s’implante dans notre quotidien en un environnement numérique (invisible, continu, ubiquitaire, avec ses logiques, se surajoutant aux environnements sociaux-economiques-écologiques), que des entités « cybernétiques sociales consuméristes » en donnent le « là » en s’occupant de tracer et influencer les individus et groupes qui l’habitent.

Originally posted 2021-01-31 16:32:32.